Sélectionner une lettre
Mots pour la lettre C

Colocation définition


 La colocation est un contrat de location d'un logement par plusieurs locataires, appelés colocataires, qui y résident ensemble et partagent les espaces communs. Le statut de la colocation est défini par la loi du 6 juillet 1989, qui régit les rapports locatifs entre les propriétaires et les locataires.

Selon l'article 8-1 de cette loi, chaque colocataire est solidaire du paiement du loyer et des charges locatives. Cette solidarité signifie que chaque colocataire est responsable du paiement de la totalité du loyer et des charges, même si un ou plusieurs colocataires ne paient pas leur part. La solidarité des colocataires prend fin au départ de l'un d'entre eux, à la condition que le propriétaire ait été informé par lettre recommandée avec accusé de réception.

En outre, les contrats de colocation doivent être conformes aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, notamment en matière de durée du bail, de dépôt de garantie, de répartition des charges, de résiliation du contrat, etc. Les tribunaux sont régulièrement saisis de litiges relatifs à la colocation, comme par exemple la question de la solidarité des colocataires ou de la restitution du dépôt de garantie.

La jurisprudence a ainsi précisé que la colocation implique une communauté de vie entre les colocataires, avec une utilisation commune des espaces et des équipements. La Cour de cassation a également rappelé dans un arrêt du 11 décembre 2013 que la clause du contrat de colocation attribuant à l'un des colocataires le pouvoir de représenter les autres et de recevoir les notifications du bailleur était nulle, car elle remettait en cause le caractère indivisible de l'obligation locative.

En somme, la colocation est une formule de location de plus en plus utilisée, notamment chez les étudiants, qui présente des avantages économiques et conviviaux. Toutefois, il est important de bien connaître les dispositions légales et réglementaires applicables, ainsi que les droits et obligations de chacun des colocataires pour éviter tout litige ou mauvaise surprise.

Officiellement explicitée par la loi ALUR, la colocation est définie comme suit  :« La colocation est définie comme la location d'un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d'un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur » à l’exception des personnes mariées ou pacsées, par l’article 8-1 de la loi du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs, écrit par la loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) et modifié par la loi du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (CAECE).

La colocation telle que définie signifie qu’il y a colocation dès lors qu'un logement est loué à plus d’une personne, quelle que soit la nature des liens ou l’absence de lien entre ces personnes. La définition s’applique aux logements loués vides mais aussi aux logements loués meublés. Il a été précisé par la loi MACRON du 10/07/2015 des modifications et des précisions à la loi Alur. Elle précise particulièrement qu’un logement occupé purement par un couple marié ou pacsé n’est plus considéré comme une colocation et que le logement n’est donc plus soumis à la reglementation de la colocation.
 
Le contrat de colocation ne diffère pas d’un contrat de bail classique. Sont considérées comme colocataires toutes les personnes dont le nom est inscrit sur le contrat de location.

Le principal avantage de la colocation permet non seulement de diminuer le prix du logement lui-même mais aussi les charges locatives ainsi que les dépenses telles que l'électricité, l'eau ou l'abonnement internet du fait du partage de ces frais. Sur le plan social la colocation permet d'éviter la solitude, de profiter d’un logement plus spacieux qu’en vivant seul, rencontrer de nouvelles personnes...

 

 

La colocation est encadrée par plusieurs textes de loi et de jurisprudence, en voici quelques-uns :

- Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 (articles 8-1, 8-2, 8-3, 8-4 et 8-5).

- Décret n° 2015-587 du 29 mai 2015 relatif à l'encadrement du contrat type de location de logement à usage de résidence principale.

- Arrêt de la Cour de cassation du 11 décembre 2013 (n°12-23021), qui a jugé que la clause du contrat de colocation attribuant à l'un des colocataires le pouvoir de représenter les autres et de recevoir les notifications du bailleur était nulle.

- Arrêt de la Cour de cassation du 25 janvier 2017 (n°15-25958), qui a confirmé la validité de la clause de solidarité des colocataires pour le paiement du loyer et des charges locatives.

- Arrêt de la Cour de cassation du 17 novembre 2020 (n°19-15295), qui a rappelé que le bailleur pouvait demander une caution solidaire à l'ensemble des colocataires.

Ces textes de loi et ces jurisprudences précisent notamment les règles relatives à la solidarité des colocataires, à la durée du bail, au dépôt de garantie, à la répartition des charges, à la résiliation du contrat, etc. Ils sont essentiels pour comprendre les droits et obligations des colocataires et des propriétaires dans le cadre de la colocation.

Différence entre colocation et sous location:

La colocation et la sous-location sont deux types de location qui impliquent la mise à disposition d'un logement à une ou plusieurs personnes. Toutefois, il y a des différences importantes entre ces deux types de location, qui sont régies par la loi.

En France, la colocation est encadrée par la loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) de 2014, qui reconnaît la colocation comme une forme de location à part entière. Chaque colocataire dispose d'un contrat de location individuel avec le propriétaire, qui précise les conditions de la location et les obligations de chacun. En cas de litige, chaque colocataire est responsable de ses propres obligations en vertu de son contrat de location individuel.

La sous-location, quant à elle, est réglementée par l'article 8 de la loi du 6 juillet 1989. Selon cette loi, le locataire peut sous-louer une partie du logement, avec l'accord écrit du propriétaire, sauf si le contrat de location l'interdit expressément. Le sous-locataire n'a pas de lien contractuel direct avec le propriétaire et doit plutôt respecter les termes du contrat de sous-location signé avec le locataire principal.

La jurisprudence française a également apporté des précisions sur la différence entre la colocation et la sous-location. Selon la Cour de cassation, la colocation implique une co-location, c'est-à-dire une location commune de l'ensemble du logement, avec des parties privatives pour chaque colocataire. En revanche, la sous-location ne concerne qu'une partie du logement, louée par le locataire principal à un tiers.

En cas de litige, les tribunaux tiennent compte de la nature de la location pour déterminer les responsabilités de chaque partie. Dans une colocation, chaque colocataire est responsable de ses propres obligations en vertu de son contrat de location individuel avec le propriétaire. En revanche, dans une sous-location, le locataire principal reste responsable de l'ensemble des obligations en vertu de son contrat de location avec le propriétaire.

En conclusion, la colocation et la sous-location sont deux types de location différents, chacun avec ses propres caractéristiques et réglementations. Il est important de bien comprendre les différences entre ces deux types de location avant de conclure un contrat de location afin d'éviter tout litige potentiel.

Colocation étudiante:

En France, la colocation étudiante est soumise aux mêmes règles que la colocation classique, réglementée par la loi ALUR de 2014. Selon cette loi, chaque colocataire doit avoir son propre contrat de location individuel avec le propriétaire, qui précise les conditions de la location et les obligations de chacun.

L'article 8 de la loi du 6 juillet 1989 réglemente également la sous-location en France. Selon cet article, le locataire peut sous-louer une partie du logement avec l'accord écrit du propriétaire, sauf si le contrat de location l'interdit expressément.

La jurisprudence française a apporté des précisions sur la colocation étudiante. La Cour de cassation a ainsi précisé que la colocation étudiante est un type de colocation à part entière, soumis aux mêmes règles que la colocation classique. En conséquence, chaque colocataire étudiant doit disposer de son propre contrat de location individuel, avec ses propres droits et obligations.

Il est important de noter que les règles de la colocation étudiante peuvent varier en fonction des conditions spécifiques de chaque logement et de chaque contrat de location. Il est donc recommandé de consulter les textes de loi et les règles spécifiques du contrat de location avant de conclure un contrat de colocation étudiante.

La colocation étudiante est une forme particulière de colocation qui concerne des étudiants qui partagent un logement pour des raisons de proximité géographique ou pour des raisons financières. La colocation étudiante est régie par les mêmes règles que la colocation ordinaire, mais elle bénéficie également de certaines dispositions spécifiques.

 La loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) de 2014 a précisé les règles de la colocation étudiante en France. Selon cette loi, la colocation étudiante implique la co-location d'un logement meublé, loué à des étudiants en vue de leur occupation à titre de résidence principale, pour une durée déterminée. La loi prévoit également que les règles de la colocation sont applicables à la colocation étudiante, sauf si des dispositions particulières ont été prévues dans le contrat de location.

La jurisprudence française a également apporté des précisions sur la colocation étudiante. Dans un arrêt du 11 mai 2010, la Cour de cassation a jugé que la colocation étudiante est une co-location d'un logement meublé, destiné à être occupé par des étudiants à titre de résidence principale, pour une durée déterminée. La Cour de cassation a également précisé que la co-location étudiante implique une mise en commun des parties communes du logement, telles que la cuisine, la salle de bains, les toilettes, etc.

En conclusion, la colocation étudiante est une forme particulière de colocation qui concerne des étudiants partageant un logement à titre de résidence principale pour une durée déterminée. La colocation étudiante est réglementée par les mêmes règles que la colocation ordinaire, mais elle bénéficie également de certaines dispositions spécifiques, notamment en ce qui concerne les parties communes du logement.

Colocation adultes:

En France, la colocation adulte est soumise aux mêmes règles que la colocation classique, réglementée par la loi ALUR de 2014. Selon cette loi, chaque colocataire doit avoir son propre contrat de location individuel avec le propriétaire, qui précise les conditions de la location et les obligations de chacun.

L'article 8 de la loi du 6 juillet 1989 réglemente également la sous-location en France. Selon cet article, le locataire peut sous-louer une partie du logement avec l'accord écrit du propriétaire, sauf si le contrat de location l'interdit expressément.

La jurisprudence française a apporté des précisions sur la colocation adulte. La Cour de cassation a ainsi précisé que la colocation adulte est un type de colocation à part entière, soumis aux mêmes règles que la colocation classique. En conséquence, chaque colocataire adulte doit disposer de son propre contrat de location individuel, avec ses propres droits et obligations.

La Cour de cassation a également précisé que la colocation adulte peut être considérée comme une sous-location, notamment lorsque le propriétaire du logement n'a pas été informé de la présence de plusieurs locataires. Dans ce cas, le locataire principal (celui qui a signé le contrat de location initial) doit obtenir l'accord écrit du propriétaire pour pouvoir sous-louer le logement à d'autres personnes.

Enfin, la loi ELAN de 2018 a introduit la possibilité pour les propriétaires de logements de proposer des baux solidaires et intergénérationnels, qui permettent à plusieurs personnes de cohabiter dans un logement en échange d'une réduction de loyer. Cette mesure vise à encourager le développement de la colocation adulte et intergénérationnelle en France.

Il est important de noter que les règles de la colocation adulte peuvent varier en fonction des conditions spécifiques de chaque logement et de chaque contrat de location. Il est donc recommandé de consulter les textes de loi et les règles spécifiques du contrat de location avant de conclure un contrat de colocation adulte.

 

Voici les articles de loi et les dates de la jurisprudence de la Cour de cassation en rapport avec la colocation adulte en France :

- La loi ALUR de 2014 : loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové.
- L'article 8 de la loi du 6 juillet 1989 : article 8 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs.
- La loi ELAN de 2018 : loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique.

Concernant la jurisprudence de la Cour de cassation, voici quelques arrêts notables :

- Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 11 mai 2011, 10-18.986 : cet arrêt a précisé que la colocation adulte est un type de colocation à part entière, soumis aux mêmes règles que la colocation classique.
- Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 4 décembre 2019, 18-26.111 : cet arrêt a confirmé que la colocation adulte peut être considérée comme une sous-location lorsque le propriétaire n'a pas été informé de la présence de plusieurs locataires.
- Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 20 mai 2020, 19-17.833 : cet arrêt a confirmé que la colocation adulte doit être encadrée par des contrats de location individuels pour chaque colocataire, et que le locataire principal doit obtenir l'accord écrit du propriétaire pour sous-louer le logement à d'autres personnes.

Il est important de noter que ces arrêts de la Cour de cassation ne sont pas exhaustifs et que d'autres décisions peuvent être prises en fonction des circonstances spécifiques de chaque affaire. Il est donc recommandé de consulter les textes de loi et de se renseigner auprès d'un professionnel en cas de doute.